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Les Chroniques Média d'Arnaud

23 avril 2008

Série Courte : Le Travail

Je repensais à cette phrase que l'on entend dans le long métrage d'animation ''Le Roi et l'Oiseau'' et qui dit exactement ''Le Travail c'est la Liberté'' justifiant ainsi l'envoi du ramoneur et de l'oiseau au travail forcé (travail à la chaîne) répondant ainsi à la bergère qui, après avoir accepté la demande en mariage du Roi, lui rappelle sa promesse : Vous m'aviez promis qu'ils seraient libres.

 

J'avais depuis longtemps fait l'analogie un peu facile entre le Roi et Hitler (petite taille, physique ingrat, caractère hargneux, despote régnant en seul maître sur ses sujets) mais il y a quelques temps j'avais aussi fait le rapprochement avec un certain Président des Français (de tous les Français comme il dit).

 

Et voilà qu'il y a quelques jours je vois enfin le documentaire court ''Nuit et Brouillard'' sur les camps de concentration. Voilà t'y pas que la voix-off (Michel Aumont) nous offre la traduction d'une pancarte parmi d'autres, pancartes de propagande que l'on pouvait lire à l'entrée des camps : ''Le Travail, c'est la Liberté''.
Certes, la traduction exacte était ''Le travail rend Libre'' mais reconnaissez que la sémantique est ici plus que similaire ! Cela tendrait à confirmer que le Roi du dessin animé est bien une référence à Hitler.

 

Mais alors, que dire d'un candidat aux élections Présidentielles qui, dans un de ces spots de campagne, débute son oratoire par ''Le Travail c'est la Liberté'' ? Oui, vous avez bien deviné, je parle ici de notre actuel Président des Français, Nicolas Sarkozy.

 

Alors j'y repense depuis... était-ce un plagiat volontaire et plus que scandaleux, ou simplement une méconnaissance malencontreuse de l'Histoire ?

 

L'un comme l'autre, sachant qu'il est à la tête de notre pays pendant encore 4 ans, je n'arrive pas à savoir quelle explication est la pire !

Vous vous dites sûrement le doute m'habite alors voilà un bon moyen de trancher : http://www.larmesblanches.info/

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11 janvier 2008

Série Courte : Vous l'avez bien cherché !

Aux informations, une dame habitant Brest déplore le décès de son époux la nuit du 31 Décembre.
Les secours ont en effet mis plus d'une heure à arriver. La raison à cela ? Manque de moyens dans cette clinique urgentiste de Brest qui n'avait ce jour là qu'une seule équipe de garde.

Lorsque les professionnels du médical font grève et descendent dans la rue pour demander plus de moyens, ils ne font pas QUE des conneries.

En votant à 53% pour Nicolas Sarkozy, et en approuvant chaque jour sa politique sous couvert du "Il a été élu démocratiquement" c'est vous qui avez condamné cet homme. Vous l'avez bien cherché !

29 décembre 2007

03 - La voix d'un ange aux ailes brûlées (29/12/2007)

La télévision a cela de magique. Elle est capable d'embellir les choses, de sublimer les vérités les plus atroces à coups d'artifices et de contre-vérités préfabriquées. C'était le cas ce vendredi 28 Décembre, où juste après les fêtes de Noël, entre la digestion de la dinde et les préparatifs du réveillon, à l'heure où l'on prépare la playlist que le DJ devra enchaîner afin de permettre à la soirée de garder tout son peps, TF1 sollicitait notre corde sensible et nos quinze jours de générosité annuelle afin de nous joindre à leur combat de l’occasion : la mucoviscidose.

Certes, l’émotion omniprésente était souvent sincère, surtout lorsqu’elle venait des parents du (trop) jeune Grégory Lemarchal, un peu trop souvent cadrés en plan fixes afin de ranimer en nous des remontées de larmes enclines à nous faire décrocher le téléphone et appeler le numéro surtaxé. Parlons-en, de ce numéro justement, affiché non-stop dans le coin en haut à gauche de l’écran. Encore heureux qu’il n’y ait pas eu de signalétique, car en plus du logo de l’émission, mué pour le coup en « La voix d’un Ange » il n’aurait resté qu’un seul coin de libre et notre écran de télé aurait semblé aussi déguisé qu’un sapin de Noël enguirlandé. Pour le coup, les bonnes vieilles grand-mères, les vraies, celles qui avaient encore leur télévisions à écrans cathodiques aux coins arrondis, ne connaissaient pas leur bonheur.

Mais revenons à notre cher numéro de téléphone, surtaxé évidemment. Evidemment pourquoi ? Parce-que nous sommes sur TF1, et nous sommes habitués à donner nos sous à TF1 dès que l’on appelle pour éliminer l’un ou l’autre. Oui, mais là, il ne s’agissait pas d’éliminer, mais au contraire de sauver, sauver la vie d’enfants, alors bien sûr la fin justifie les moyens. Et pourtant, était-il nécessaire de surtaxer un numéro de téléphone qui allait nous permettre de donner notre argent. Certes, le coût de l’appel n’était pas excessif à la minute comparé à l’accoutumée, une aubaine. Mais il est difficile de concevoir qu’une personnes normalement constituée accepte qu’on lui prenne plus d’argent que ce qu’elle désire donner à une association.

 

En comptant le nombre de personnes, au moins de l’ordre du million, ayant appelé pour faire un don à l’association, et comptant que ce genre d’appel dure entre trois et cinq minutes, imaginez la juteuse plus-value que TF1 vient de se faire sans avoir risqué quoi que ce soit, se contentant d’héberger le temps d’une soirée sa myriade d’artistes certifiés Label Universal. Bénéfices réalisés sur notre dos, mais surtout sur celui de l’association, des parents du jeune Grégory, et de Grégory lui-même. Du pognon sur le dos d’un mort.

 

Voilà, cher Grégory, pendant un temps, tu es devenu Dalida, toute la Star Academy a chanté pour toi tes plus belles œuvres (celles que les chiens de garde d’Universal avaient écrites pour toi) et Pascal Nègre, tapis dans l’ombre, a rempli son rôle d’Orlando à la perfection. Quoi de plus naturel, pour un hommage aussi fédérateur (un mot plus que sacré dans la logique marchandising) que d’en profiter pour faire sa pub, et vendre aux beaufs une playlist toute trouvée pour le réveillon ? Tous étaient, pour le coup, ressortis du placard, de Gérard Lenorman (qui a appris à remanier ses chansons en passant au slam afin de pouvoir les parler, car vu son état il était bien incapable de les chanter comme autrefois) à Patrick Fiori (oui, moi aussi, ça m’a fait le coup, en le voyant, j’ai fait un bond de dix ans en arrière) en passant par Julie Zenatti (qui ça ? oh rien, juste un produit marketing façon Tina Arena ou Eve Angeli, début de carrière catastrophique, milieu de carrière fortement miteux, fin de carrière pour bientôt, on l’espère) qui a d’ailleurs flirté avec Patrick Fiori (amour sincère façon Jarre-Adjani ou logique de marché façon Crawford-Lorie, l’un comme l’autre elle n’a pas de quoi être fière).

 

Quoi qu’il en soit, tous avaient quelque-chose à vendre, y compris les quelques anciens rameutés pour l’occasion, quasiment le couteau sous la gorge, bien forcés de promouvoir leur produit afin de rentrer dans leurs chiffres, sous peine de résiliation de leur contrat chez M. Nègre qui veillait au grain (n’est-ce pas Nolwenn ?). Une soirée tout en finesse comme seule TF1 sait encore en faire, mais à force d’en avoir faites, refaites, et surfaites, on est tellement habitué que ça ne nous choque même plus, c’est comme les sans-papiers qui sautent des fenêtres pour échapper à la police. Le mot de la fin revenant à la pauvre mère de Grégory, nous convaincant effondrée sous le poids des larmes, que TF1, Universal, Endemol, les trois juges de sa majesté Hadès, sont des gens formidables, bref, pas seulement des bons samaritains, mais des saints, des anges… non, impossible, le seul ange de la soirée c’était Grégory Lemarchal.

Depuis mon poste TV j’ai presque réussi à entendre la voix de cet ange. Il appelait à l’aide car ses ailes étaient en train de brûler, et ça peut se comprendre. Madame, concernant vos derniers mots à l’attention de ces trois démons télévisuels, permettez-moi de vous rappeler une phrase issue d’un autre produit marketing distribué par TF1 : « une bonne action ne suffit pas pour racheter toute une vie de débauche et de perversion… mais ça suffit pour le condamner à mort ». Ici malheureusement, le système corrompu jusqu’à la moelle a été sauvé des eaux, et l’honneur de votre fils en a payé le prix fort. Ce soir là, Grégory Lemarchal est mort une deuxième fois.

24 juin 2007

02 - L'occasion fait le laron (24/06/2007)

Il était bien triste, en ce Dimanche du 17 Juin 2007, ce grand monsieur déjà âgé, au vu de sa formidable calvicie dont le parfait ovale rappelle souvent celui du Président Giscard jadis. Austère au possible, encore plus qu'à son habitude, c'est peu dire, touché, frappé en lein coeur, blessé, mortellement, terrassé sur l'autel de la politique télé-réalité people-isée, il peine à aligner quelques mots, quelques phrases, fébrile, annonçant à ses comparses ce qui sera pour tous ses admirateurs la fin du monde, de son monde.

 

Fourbu, vaincu, sa fierté mise à nu, M. Juppé se rend à l'évidence, il n'y a pas que son Président de patron qui a changé... les Français aussi, avec même une célérité encore plus troublante. Une semaine, et c'est un revirement historique pour une contrée toujours ancrée dans le camp du bleu, le camp de la droite, le camp de la "majorité présidentielle". Et le voici bouté par la botte du mouvement populaire, victime bien malgré lui de sa propre cause, triste ironie du sort.

 

Désarmé, le guerrier cède sa place à une ennemie à qui l'on reconnaîtra plus de charme, de jeunesse, que sait-on, mais qui maintenant devra faire ses preuves devant la foule assemblée qui lui a accordé sa confiance pour cinq années de règne. Agenouillé face à la masse de ceux qui se disent encore ses amis, il reconnait combien l'échec est lourd, et se résout à abandonner des postes qui pour lui n'ont plus valeur de dû pour sa pauvre petite personne, désavoué par la majorité du peuple, le voilà témoin des vices de la dictature démocratique.

 

C'est la fin d'un combat, plus d'honneur, plus d'humanité, que de la pitié, insupportablement dégoulinante de gentillesse et de sincérité. L'adieu à un piédestal peut-être trop longtemps monopolisé réduit le brave soldat à son statut d'être humain parmi ses semblables, de n'être à nouveau qu'un homme parmi les hommes, tous égaux face à l'adversité que le destin a le pouvoir de dresser contre eux. Le sauveur, malheureux prophète de sa propre déchéance, revenu en messie après un an de jeûne politique, retourne à la poussière et s'y conforme, de gré ou de force, comment savoir...

 

Là haut, dans les hautes sphères télévisuelles, un confrère défend sa position d'échec - et mat - qualifiant d'injuste une telle désapprobation de la part de l'électorat français. Ce très cher ami politique a sû certainement trouver les mots pour réconforter l'être cher, l'ami - de trente ans - qu'on l'imagine être. Il faut dire que ce fidèle camarade politique se doit de faire profil bas s'il souhaite qu'on lui pardonne sa bourde au sujet d'une certaine dame appelée TVA Sociale, bourde ayant mené à une remise en question des faveurs de l'opinion à l'égard du parti dont est membre le fameux ami gaffeur. En cherchant très loin, qui sait si ce n'est pas cet ami cher qui, par une incompétence passagère, a transformé le tsunami bleu en vaguelette azurée, et a poussé dans sa chute, tel le battement d'aile d'un effet papillon, le regretté bordelais sous la barre des 50% ?

 

Pour le remercier, l'époux Schönberg, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a pas eu droit à un renouvellement de sa carte de membre au Ministère de l'Economie, dont il était la tête (apparamment bien trop mal) pensante. Il a donc été reclassé à la tête d'un autre Ministère. Lequel ? Précisément celui dont a été destitué son collègue girondain au crâne nu et au regard de marbre. De quoi clouer le bec à tous ceux qui pensent qu'il n'y a aucun sens à se tirer de temps en temps une petite balle dans le pied, car sait-on jamais, si la balle traverse le plancher elle peut toujours toucher quelqu'un d'autre à l'étage au dessous, et même un ami cher.

18 juin 2007

(en attendant la suite)

Officiel, j'apprends ce matin que Ségolène Royal et François Hollande se séparent.
Une bien triste nouvelle pour tous ceux qui se réjouissaient de les voir côte à côte lors des campagnes électorales.

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7 juin 2007

01 - Comme au temps des croisades (07/06/2007)

On lui avait déjà dit à l'école, que c'était important de protéger l'environnement, que sauver la planète n'était pas une cause perdue parce-que la végétation était le poumon qui le faisait vivre.

Il a toujours gardé ces mots en mémoire et croit toujours aujourd'hui, du haut de ses 21 ans, aux valeurs écologistes les plus élémentaires que sont la réduction de production de CO2, seul moyen de lutter contre le réchauffement climatique. Il y croit dur comme fer parce-qu'il sait que sinon des gens mourront, et pas seulement de chaud, mais aussi victimes d'incendies, de cyclones, de raz de marée provoqués par la fonte de la banquise et la monté des eaux.

Il sait que ce n'est pas être alarmiste ou "déclinologue" que de reconnaître que sa planète est en train de souffrir gravement. Même s'il n'est pas un fervent militant du groupe, il embrasse volontiers les combats de GreenPeace car il reconnait combien les causes qu'ils défendent sont justes, et uniquement fondées sur l'intérêt de l'éco-système tout entier, de l'équilibre - si fragile - de la biorythmie terrestre, de la chaîne alimentaire... Ce qu'il y a de bien avec l'écologie, c'est que c'est un combat que tout le monde peut mener, car l'écologie n'est ni de droite ni de gauche, c'est le ministre de l'écologie qui l'a dit.

Le soir, Arnaud allume son poste de télévision et contemple l'information internationale dans toute sa grandeur. On lui annonce que les 8 plus grandes puissances du monde se sont réunies autour d'une table ronde pour discuter stratégie et décider de l'avenir du monde, comme au temps des croisades, les Eglises en moins, encore que... A ce qu'on lui a dit aux informations, ce sommet extra-ordinaire aurait un coût gigantesque, non seulement en matière d'argent, mais aussi et surtout en matière d'écologie, plus de 30.000 tonnes de CO2 ils ont dit. Mais apparament, ce n'est pas la préoccupation du journaliste aujourd'hui.

Curieux, il reconnait le logo de GreenPeace qui apparait peu consensuellement sur un petit bateau poursuivi par un autre, plus gros, de la police. Il y a aussi un hélicoptère qui survole la poursuite, laissant projeter son ombre monstrueuse sur le bleu des vagues et des traînées d'écumes que les deux bolides marins précèdent. C'est spectaculaire. Le journaliste s'est cru même obligé d'annoncer "digne d'une scène de poursuite à la James Bond".

Tout à coup, Arnaud se frotte les yeux, il croit qu'il n'a pas bien vu ce qu'il a eu l'impression d'avoir vu. Alors, pour lui faire plaisir, le journaliste repasse l'image au ralenti en zoomant très précisément sur le petit détail qu'Arnaud n'avait pas bien vu. Il n'en revient toujours pas. Le bateau de la police ne se contente pas de barrer la route à celui de GreenPeace, il préfère l'écraser de tout son long (et ses quatre passgers avec) afin que ces écologistes de malheur ne troublent plus l'ordre public dans les "eaux interdites".

Mais que faisiaent-ils de mal, ces quatre militants de GreenPeace, juchés sur leur petit bateau de fortune, à naviguer ainsi pour rejoindre la côte tout près de laquelle se déroule ce fameux G8 ? Ils voulaient juste déposer une pétition qui invitait ces 8 chevaliers les plus puissants à prendre des mesures claires concernant l'écologie.

Un morceau de papier. Voilà pourquoi ces quatre militants écologistes ont risqué leur vie. Un bout de papier gribouillé de tout plein de signatures de gens que personne ne connait mais qui sont tous gouvernés par un des 8 seigneurs présents ce soir. Un papier qui voulait juste dire qu'il faudrait faire attention à l'environnement si on ne veut pas risquer de tous mourir beaucoup plus tôt que prévu.

Il paraît qu'il y a eu aussi des tas de manifestations sur la terre ferme, et que les policiers ont été obligés d'intervenir pour empêcher les (trop ?) nombreux militants de troubler l'ordre public en exprimant ainsi leurs opinions. Certains d'entre eux ont été blessés et ont dû être emmenés à l'hôpital, tout ça pour avoir défendu l'avenir des plantes, des animaux et des Hommes, de la nature, de la planète.

"Voilà ce que ça rapporte" se dit Arnaud, blazé du monde pourri qui s'échaffaude chaque jour un peu plus sous ses yeux de jeune sans le moindre pouvoir. Pour reposer un peu ce qu'il lui reste encore d'intelligence, il zappe illico sur la chaîne voisine pour savourer son feuilleton préféré. Il repense aux images qu'il vient de voir aux informations, et se dit que même si l'on est vraiment rien sans elle, il ne suffit pas de tendre la main pour elle pour que la vie nous soit plus belle.

7 juin 2007

Introduction

DSCF004Je me présente en quelques mots.

Je m'appelle Arnaud Duffour, j'ai 21 ans, je suis natif du Gers (à Auch précisément) et le monde dans lequel j'évolue depuis près d'un quart de siècle me fascine et m'éblouit.

Après plusieurs tentatives d'un premier blog sur un site concurrent où je racontais mes trépidantes aventures, puis de plusieurs blogs à caractère politique sur ce site, j'ai décidé de donner ici une forme finale à tout ça en racontant la vie moyenne d'un jeune Français moyen, purement et simplement, avec le recul de la troisième personne, procédé enclin au lyrisme.

Les premiers mots sont toujours les plus difficiles, alors un peu de patience...


P.S. : Ce blog est complémentaire à un autre blog parallèle que voici.

Si ça vous intéresse, je vends aussi de vieux numéros "Première" et "Rock & Folk".

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